Concilier relance et respect de l’environnement
L’heure est à la réduction de notre empreinte écologique dans tous les domaines. Plus qu’une tendance, les gestes écologiques s’emparent de toutes les pratiques, même celles liées au recouvrement et aux finances. Comment direz-vous ? Il semble, en effet, difficile à première vue d’associer la relance client avec le concept de finance verte. Mais à bien y réfléchir, la mise en place d’un processus de relance client efficace et pertinent permet de manière significative de contribuer à la protection de l’environnement.
Quels moyens de communication écologiques pour la relance ?
Faire la part belle aux moyens de communication les plus propres, pour faire les relances client, constitue un premier pas vers une mobilisation environnementale responsable. Pour ce faire, il importe de veiller à réduire les risques d’impayés dès la négociation à la clôture de l’opération de vente. En effet, si le crédit manager arrive à instaurer une bonne relation commerciale et financière avec l’entreprise acheteur, il pourra anticiper et prévenir les risques d’impayés et réduire ainsi les supports nécessaires à la relance en cas de non règlement des factures.
Dans la situation où le recouvrement de créances est nécessaire, le recours aux médias de relance les plus écologiques permet de limiter les opérations génératrices de déchets financiers ou de résidus polluants. Ainsi, l’envoi de mail pour la relance client est considéré comme le plus écologique. Cependant, une véritable symbiose entre tous les services concernés par la transaction est nécessaire pour que les relances par mail soient suffisantes pour faire réagir le client et résoudre au plus vite les problèmes d’impayés. Par ailleurs, l’usage du téléphone est souvent considéré à tort comme une solution verte pour faire des relances. Bien que son impact sur l’environnement soit moindre que celui du papier, cet outil technologique consomme de l’énergie et nécessite dès sa fabrication l’usage de matériaux rares et de ressources non renouvelables.
Les pratiques énergivores et polluantes à limiter
Si les procédures mises en place dès la négociation commerciale ne suffisent pas à faciliter les démarches nécessaires pour le recouvrement, le recours à des pratiques moins écologiques peut être utile pour pouvoir encaisser les créances. Quand l’envoi de courriers électroniques n’a pas abouti à un bon résultat, il peut devenir essentiel de formaliser les échanges, ce qui va requérir l’envoi d’un courrier physique avec accusé de réception. Outre la dépense de temps liée à l’envoi, cette solution n’est pas très écologique. De sa fabrication à son recyclage, le papier est à l’origine de l’exploitation de ressources naturelles comme le bois ou l’eau ainsi que de dépense en énergie. De plus, le règlement se voit retarder à cause de l’interaction lente causée par l’usage du courrier.
Selon le contexte, il peut s’avérer indispensable de se déplacer et de se rendre directement chez le client pour activer le règlement de la facture. Lorsque cette alternative implique un déplacement en voiture, en train ou même en avion, l’empreinte écologique devient plus importante. Et pourtant, dans les cas les plus complexes, cette rencontre peut être d’une aide précieuse pour accélérer le recouvrement des créances. L’idéal serait d’éviter d’arriver à ce stade et de trouver un moyen de mettre en place une réunion à distance avec le client, mais la réussite d’une telle démarche dépendra inévitablement de la relation entretenue avec le débiteur. Si ce dernier est de mauvaise foi, il ne sera peut-être joignable qu’en faisant l’effort de se déplacer pour venir le rencontrer directement à son entreprise.
La mise en œuvre d’une relance écologique est ainsi possible et devrait se trouver au cœur de la préoccupation de toute entreprise de production, de distribution ou de service. Cependant, sa réussite est intimement liée à la stratégie de crédit management mise en place au sein de l’établissement.