Comment obtenir un paiement à la commande ?
Se faire payer lors d’une transaction commerciale est gage d’une bonne santé financière pour votre entreprise. Un retard de paiement ne peut qu’impacter négativement votre trésorerie, voire même freiner le développement de votre société. Afin d’éviter un tel désastre, plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre pour que vos clients puissent respecter les échéances sur les factures émises. Le plus intéressant pour le fournisseur serait toutefois de négocier un paiement à la commande. Découvrez comment ça marche.
Paiement à la commande, une pratique avantageuse pour le fournisseur
Le paiement à la commande est la modalité de règlement la plus avantageuse pour le fournisseur. Avec cette option, le règlement de la facture s’effectue avant même la livraison du produit ou l’exécution de la prestation, s’il s’agit d’un service. Cette condition de paiement est toutefois difficile à mettre en place dans la mesure où elle est contraignante pour votre client du point de vue financier. Elle peut même constituer un véritable obstacle si l’acheteur ne dispose pas d’une situation financière assez solide.
Le mode de fonctionnement du paiement à la commande est simple. Après discussion avec le client, le fournisseur émet une facture proforma qui fait office de devis. À l’intérieur de ce document figurent différentes informations comme le mode de paiement, le délai de livraison et le montant de la facture. À réception de cette facture proforma, l’acheteur procède tout de suite au règlement de l’intégralité de la somme y figurant. La facture définitive est émise par le fournisseur en même temps que la livraison du produit concerné ou l’exécution du service.
Face à la contrainte financière qu’il impose à l’acheteur, ce type de contrat n’est pas toujours apprécié. Lors de sa négociation, proposer un escompte commercial peut constituer un bon argument permettant à l’acheteur d’y trouver un intérêt.
Paiement d’acompte à la commande
Si négocier un paiement intégral de la facture avant livraison relève d’un parcours de combattant, exiger un acompte à la commande constitue une preuve d’engagement de la part des contractants. Moins contraignant pour le client, ce type de paiement offre au fournisseur une certaine sécurisation quant à son investissement. Il peut, en effet, obtenir une partie du paiement (en général moins de 50%) ce qui permet de renflouer rapidement sa trésorerie et d’établir une relation de confiance avec son acheteur. Dans une relation B to B, ce paiement en avance peut se faire sous la forme d’arrhes ou d’acompte.
- L’acompte
L’acompte dans une relation commerciale est une somme d’argent versée par le client qui engage tous les contractants. Par le versement de cet acompte, l’acheteur s’engage à procéder au règlement de la somme restante à échéance et le fournisseur à livrer le produit ou à fournir la prestation concernée. Avec ce type de contrant, le client est tenu de régler la totalité de la facture, même s’il vient à annuler la commande.
- Les arrhes
Il est possible de procéder à un paiement partiel en avance d’une facture sous forme d’arrhes. Généralement, ce type de paiement concerne 10% de la somme totale de la facture. Avec cette option, l’acheteur a encore la possibilité de se rétracter. Il n’obtient ainsi aucun remboursement de la somme déjà versée sauf s’il existe un accord établi en avance entre les deux parties. De son côté, le fournisseur peut aussi se rétracter unilatéralement de ce contrat. Si tel est le cas, il est tenu de rembourser le client au double de la somme déjà perçue à titre d’arrhes.
Afin d’avoir une solide trésorerie, vous pouvez intégrer à vos contrats commerciaux une demande systématique d’acompte à la commande. Pour mieux négocier cette clause, vous pouvez proposer à vos clients une garantie de restitution de la somme versée en cas de rétraction de votre part. Cette restitution peut se faire sous forme de garantie bancaire conditionnelle.